Bien que Dawn of the Planet of the Apes, la suite immédiate de Rise of the Planet of the Apes, corresponde vaguement à Conquest of the Planet of the Apes, le numéro quatre de la série originelle, l’intrigue ressemble plus à celle de Battle for the Planet of the Apes, le cinquième film.
Et tout comme c’était le cas de ce dernier, Dawn est un western à peine déguisé. Les singes vivent comme des indiens, en tribus dans les bois et les humains sont comme les vieux pionniers tentant de survivre dans un monde terriblement dangereux. La haine opposant singes et hommes renvoie elle aussi au Far West du 19e siècle. Donc, rien de nouveau là derrière. Il faut dire qu’après huit films, on pourrait bien avoir épuisé toutes les métaphores possibles de Planet of the Apes. Pourtant, Dawn vaut malgré tout le détour, pour ses fabuleux singes en motion capture, et surtout le travail d’Andy Serkis, le chimpanzé couronné Caesar et de Toby Kebbell, l’ex-animal de laboratoire Koba.
Du côté des moins, on notera les scènes sentimentales avec le bébé chimpanzé un peu bizarre, et la représentation peu subtile du bien et du mal. Mais bon, en n’attendait pas autre chose d’un film hollywoodien. Par ailleurs, Dawn est assez prenant, comme une bonne série B peut l’être. Si Fox a de vraies bonnes idées pour un troisième film (attendu en 2016), il peut compter sur notre présence.