Si The Three Burials of Melquiades Estrada était un hommage à Sam Peckinpah, The Homesman lorgne du côté d’Eastwood.
Le personnage principal féminin, très fort mais terriblement blessé, placé aux côtés d’un macho sensible, a des échos de Two Mules for Sister Sara (de Don Siegel), The Beguiled (également de Siegel), Unforgiven, ou Million Dollar Baby entre autres. Les échos Eastwoodiens ne se situent pas que du côté de l’histoire mais aussi de la mise en images, du cadre et du rythme.
Ceci dit, cette influence n’est pas surprenante quand on sait que Jones et Eastwood sont amis de longue date et ont partagé l’écran ensemble (Space Cowboys). La grande surprise se situe du côté de l’aspect imprévisible de l’histoire, basée sur le livre de Glendon Swarthout. On croit savoir ce qui se passe dans la tête de Mary Bee Cubby ou George, et ils font soudainement des choses auxquelles on ne se serait absolument pas attendu.
Malheureusement, Jones ne voit pas très bien comment gérer le passé des trois folles au sein de son histoire: on en perçoit les bribes décousues durant la première demi-heure de film.