Le travail de Gus van Sant - au fil du temps - garde bien le cap, pour notre plus grand plaisir.
Partagée entre essais parfois à la limite de l'abstraction (Gerry), pamphlets - politiques et de société - emballés dans un écrin artistique précieux (Elephant, Paranoid Park), ou encore longs-métrages ouvertement engagés (Milk), la carrière de van Sant possède une véritable unité, notamment grâce aux images superbes et aux musiques divines qui hantent ses œuvres.
Assez direct et "basique", Promised Land penche du côté du film dénonciateur, visant directement les grosses firmes trouvant toujours de nouvelles manières d'exploiter les plus pauvres. Malgré une réalisation assez sobre, Gus van Sant prend quand même le temps de filmer avec une sensibilité inouïe la campagne américaine, et ses "petites gens, sur fond de mélopées envoutantes.